Le plus facile a été la physique fondamentale. Mais le domaine où j'ai préféré travaillé, et qui a sans doute été le plus dur, c'était l'IA. ChatGPT n'est qu'au balbutiement de ce que nous avons réalisé début 2016 chez Thalès. Nous devions concevoir une IA qui ne se trompait pas pour détecter les attaques plutôt que les outils de détection classique. Je me suis farci un bouquin de 700 pages gratuit à l'époque payant depuis en anglais sur le big data et les formules statistiques pour concevoir un réseau de neurones capables d'être :
a- exhaustif
b- sans biais
c- sans faux positif
d- pas trop gourmand en ressources, c'est à dire exploitable sur une machine existante
e- très réactive
L'IA ainsi conçue a pris 6 mois à être faîtes par 4 personnes. On l'a entraîné sur un supercalculateur offert par Thierry Breton du temps où il était pdg d'Atos.
En fait dans l'IA tout a été inventé depuis 60 ans que le domaine existe. Reste à mettre dans le bon ordre, ce que j'ai fait, et d'avoir la puissance de calcul nécessaire. Chat GPT est un immense gâchis de ressources : il est trop gourmand. Microsoft, Meta et Google ont fait aussi bien avec nettement moins de capacités de calcul, donc une meilleure empreinte écologique et, bien sûr, moins cher.
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